L'égalité : une affaire d'État ? (1)

Modifié par Clemni

Fraternité et solidarité mettent en jeu différentes conceptions de l'égalité et de la justice. Faut-il donc que l'égalité soit recherchée à tout prix par l'État ?

Aristote (384-322 av. J.-C.) distingue deux formes fondamentales de justice : la justice distributive et la justice commutative.
La justice distributive concerne la répartition des biens et des honneurs selon le mérite ou la contribution de chacun. Elle repose sur une « égalité proportionnelle » : « Si, en effet, les personnes ne sont pas égales, elles n’auront pas des parts égales ; mais les contestations et les plaintes naissent quand, étant égales, les personnes possèdent ou se voient attribuer des parts non égales, ou quand les personnes n’étant pas égales, leurs parts sont égales ». 
La justice commutative, à l’inverse, vise l’égalité arithmétique dans les échanges : « lorsqu'un tout est ainsi divisé en deux portions égales, et que chacun en reçoit une, alors on dit que chacun a ce qui lui appartient ». Pour Aristote, appliquer l’égalité arithmétique à des situations qui exigent l’égalité proportionnelle conduit à l’injustice ; il lui faut donc préférer l'équité.

À débattre

  • Quels principes vous semble-t-il nécessaire de mobiliser pour justifier une intervention de l'État en vue de réduire les inégalités sociales ?
  • Convient-il que « tout le monde » soit sur un pied d'égalité ? À quel égard ?

Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.fr
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